"Les Nouvelles" - revue trimestrielle de "France Patchwork" - contiennent des articles de fond que j'éprouve beaucoup de plaisir à lire et relire.
Katell Renon, ma complice du nombre Pi, connue des lectrices de ce blog, a consacré dans le dernier numéro un article au "patchwork libéré".
Libéré de quoi, me direz-vous ? Mais des contraintes en tous genres : faire et défaire pour aligner les coutures, s'obliger à choisir des teintes assorties, mesurer, éliminer les tissus non conformes, coudre à la main (obligatoirement), ou, au contraire, toujours à la machine...
Le patchwork libéré, c'est celui qui traîne dans un coin de votre tête, qui s'y épanouit pour finir par prendre toute la place et réclamer son incarnation !!! Ce peut être aussi celui pensé par une autre que l'on va adapter à ses goûts ou son imaginaire...
Bref : Katell m'a demandé d'illustrer cet article en envoyant une photo qui s'est finalement retrouvée... en pleine page ! Quelle joie et quelle surprise !
Merci à toute l'équipe des Nouvelles, ainsi qu'à Katell qui s'est penchée favorablement sur mon travail !
Alors, comme d'habitude, j'ai cherché à mettre en scène ce quilt dans un environnement urbain stimulant, comme ce vallon des Auffes accueillant un petit port de pêche : mais le soleil a joué inconsidérément avec ce patch !
Alors, j'ai cherché une porte, un auvent pouvant servir d'écrin à ce patchwork sans prétention : quelle ne fut pas ma surprise de constater que toutes les portes de la rue que je gravissais étaient taguées !
Ces tags ont toujours fait naître un sentiment mitigé en moi : certains sont très beaux et animent les murs des villes si tristes. Est-ce leur fonction première ? Quelle était l'intention de son auteur ? Quoiqu'il en soit, essayer d'en tirer partie me paraît une manière acceptable de porter un autre regard sur eux...